✌️ > Le débit, OUI, mais à quelle sauce ?
- Chloé Durand
- 21 juil.
- 3 min de lecture

Les outils de mesure mettent souvent en avant le débit maximal, sans refléter les variations réelles du trafic.
Pourtant, c’est bien le débit instantané qui détermine la qualité perçue et ceci à chaque seconde.
Dans cette nouvelle newsletter, nous allons distinguer clairement les différentes notions de débit, expliquer comment les outils réalisent leurs tests, et pourquoi leurs résultats peuvent parfois induire en erreur.
Mesurer le débit, c’est bien — comprendre comment la mesure est réalisée, c’est mieux !
Rappel des fondamentaux> C’est quoi le débit ?
L’indicateur de débit est un vrai sujet d’actualité où chaque fournisseur et opérateur rivalise de chiffres pour attirer les clients entreprises ou grand public. C’est aussi un élément fondamental dans l’émergence de nouvelles technologies et donc de marché que ce soit le mobile avec la 5G vs 4G, le satellite avec l’arrivée des constellations basse orbite dite « LEO ».
1. Bande Passante
Tout d’abord la bande passante, c’est une capacité maximale théorique
C’est le débit maximal possible sur un lien, en l’absence de toute contrainte.
Elle est fixée par :
le type de support (fibre, cuivre, 4G…)
les équipements réseau
la configuration contractuelle (ex. : 1 Gbit/s sur une box)
2. Débit Maximal
Le débit maximal, - lui – est ce que le test a réellement atteint.
C’est le meilleur débit mesuré pendant un test (ex. iPerf3).
Il dépend :
de la bande passante disponible
de la congestion du réseau
du matériel des extrémités
des erreurs, pertes, protocoles, etc.
3. le Débit Instantané
Ce qui se passe réellement à chaque instant. C’est le vrai indicateur de la mesure de la qualité de l’expérience utilisateur QoE puisqu’on mesure la qualité réelle perçue simultanément aux données applicatives échangées contrairement au débit maximal qui « remplit » le tuyau ne permettant pas de continuer d’utiliser pleinement le réseau.

Ainsi, pour résumer :
Bande passante = plafond théorique
Débit maximal = meilleur résultat mesuré
Débit instantané = ce qui passe réellement à un instant T
”LIFBE” , kezako ? d’où ça vient ?
Compte tenu des attentes du marché télécom et de solutions qui ne répondaient pas au besoin de mesure de débit instantané, Orange Innovation dépose en 2016 un brevet européen # EP2 862 324B1 appelé « Low Impact Fast Best Estimation ».
Ainsi en collaboration avec Orange Innovation, LATENCETECH enrichi sa sonde active (QoS Agent) de mesures de débits instantanés pour prendre en compte ce protocole. Afin d’être plus précis, cette implémentation a été développée en langage ADA, langage orienté objet temps réel compilé issu du secteur de la défense.
Peut-on en savoir plus sur les principes de fonctionnement de LIFBE ?
LIFBE produit une estimation de la bande passante sur un réseau en cherchant les limitations de l'équipement réseau limitant (appelé pour la suite "bottleneck").
Lors d'une session de mesure, LIFBE va envoyer un flux de paquets de plus en plus intense dans le but de congestionner temporairement le bottleneck et le forcer à mettre une partie des paquets "en cache".
En analysant l'ensemble des paquets d'une session, LIFBE va déterminer quels sont les paquets "mis en cache", permettant d'obtenir une estimation de la limite du bottleneck.
Cette façon de mesurer la bande passante prend en compte le trafic existant au niveau du Bottleneck et produit un résultat moyenné qui représente le débit instantané.

LIFBE : qu’est ce qui le différencie des autres solutions ?
LIFBE permet de mesurer du débit instantané quand d’autres solution mesure du débit maximal,
La précision de l’unité est de la milliseconde,
La taille des paquets permettant la mesure est réduite à 1380 octets (MTU),
L’impact sur le trafic réel est minimisé par l’envoi de paquets de taille réduite qui est stoppé dès que le débit du bottleneck est atteint, cf supra,
Un module de prédiction inclus dans le tableau de bord Analyzer permet de prédire la valeur des débits montant ou descendant.
LIFBE : un bon cas d’usage à partager ?
Il y en a plein. On citera par exemple le cas du secteur du satellite. Autant dans nos univers de réseaux filaires et même cellulaire, la quantité d’octets importent peu, autant dans le secteur satellitaire, l’octet reste une denrée rare, souvent objet de quotas d’utilisation.
Ainsi, l’intérêt fondamental de LIFBE réside ainsi dans sa capacité à fournir très régulièrement des mesures de débits instantanés, élément essentiel à l’utilisateur, sans consommer, à la différence d’autres méthodes, de capacité inutilement. Une mesure consomme environ 4Mo quand iPerf3 en nécessite autour de 200Mo.


Rappel pour les nouveaux lecteurs:
Marc Soulacroup





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